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5. FAQ

1/ Comment peut-on savoir si l'on a un cancer dans la prostate ?

Le cancer ne donne en général aucun symptôme et la découverte du cancer repose sur deux examens : le toucher rectal qui permet de palper la prostate, et le dosage du taux de PSA (antigène spécifique prostatique) dans le sang. Si le toucher rectal et le taux de PSA sont tous les deux normaux, le risque de cancer prostatique est quasiment nul.

Si le toucher rectal et/ou le taux de PSA sont anormaux, des biopsies de la prostate, faites en consultation, sous échographie, sont nécessaires et permettent de dire s'il existe ou pas un cancer de la prostate.

L'échographie n'a aucun rôle dans le diagnostic du cancer, à part celui de guider les biopsies.

On conseille aux hommes de faire faire un examen comprenant un toucher rectal et un dosage du PSA tous les ans à partir de 50 ans, et à partir de 45 ans si un père ou un frère a eu un cancer de la prostate.

 
 
 

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2/L'échographie endorectale peut-elle différencier adénome et cancer ?

Non, car les images sont peu spécifiques. L'aspect typique du cancer est une lésion nodulaire, hypoéchogène située en périphérie de la prostate, avec une hypervascularisation en écho-Doppler. A noter que l'aspect "hétérogène de la prostate" ou "nodulaire", qui inquiète souvent les patients qui lisent les comptes-rendus d'échographie, est tout à fait normal.

Le diagnostic repose sur les biopsies. L'échographie endorectale sert surtout à guider les biopsies.

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3/Peut-on avoir un cancer de la prostate malgré un taux de PSA normal?

Oui. On considère que 25% des cancers peuvent survenir avec un taux d'antigène spécifique de la prostate (PSA) normal. Dans ces cas, il existe souvent une induration de la prostate au toucher rectal qui permet de suspecter le cancer malgré le taux normal de PSA. C'est pour cela que le toucher rectal et le dosage du taux de PSA doivent toujours être associés.

 
 

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4/ L’adénome de la prostate prédispose-t-il au cancer ?

Non. Il s'agit de deux maladies distinctes qui coexistent dans la prostate mais qui sont indépendantes. L'adénome ne dégénère pas en cancer. L'origine topographique des deux maladies est différente : l'adénome se développe en général au milieu de la prostate, autour de l'urètre, ce qui explique les troubles urinaires éventuels, tandis que le cancer se développe plutôt à la partie périphérique de la prostate. Il y a deux points communs entre les deux : la fréquence des deux affections augmente avec l'âge et elles sont toutes deux sous influence hormonale. Souvent, le cancer de la prostate est découvert à l'occasion d'examens faits pour des troubles urinaires liés à la présence d'un simple adénome.

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5/Les troubles urinaires peuvent-ils être d'origine psychologique ?

Oui. En particulier, le stress, l'anxiété peuvent entraîner des envies d'uriner fréquentes et une mauvaise ouverture du col vésical entraînant une faiblesse du jet urinaire. L'insomnie est responsable de mictions nocturnes fréquentes.

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6/Qui soigne les maladies prostatiques ?

L'urologue est le spécialiste qui soigne les maladies prostatiques, adénomes, cancers ou infections. L'urologue s'occupe à la fois des aspects médicaux et chirurgicaux. En France, les urologues sont ancien Interne des Hôpitaux, ancien Chef de Clinique Assistant, et la majorité des urologues appartiennent à l'Association Française d'Urologie qui vérifie la qualification de ses membres.

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7/Mon père a eu un cancer de la prostate. Cela augmente-t-il mon risque d'avoir la même maladie ?

Le cancer de la prostate est fréquent et la survenue de plusieurs cas dans une même famille est le plus souvent le fait du hasard. Le fait d'avoir un frère ou un père qui a eu un cancer de la prostate multiplie le risque par deux ou trois fois. On conseille aux hommes qui ont des antécédents familiaux de cancer de la prostate de commencer à se faire surveiller (toucher rectal et PSA annuels) à partir de 45 ans. On a identifié quelques cas de cancer de la prostate héréditaires qui seraient liés à une prédisposition génétique au sein de familles où au moins 3 membres sont atteints, ou 2 membres atteints à moins de 55 ans. Ces cas héréditaires représenteraient environ 5% des cancers de la prostate.

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8/J'ai été opéré de la "prostate", suis-je à l'abri d'un cancer de la prostate?

Quand on est opéré d'un adénome de la prostate, par résection endoscopique (par le canal) ou par chirurgie classique en cas de volumineux adénome, seul l'adénome est enlevé et la partie périphérique de la prostate est laissée en place ("la coque prostatique"). Le risque de cancer reste donc le même. Une surveillance annuelle par toucher rectal et dosage du PSA est donc nécessaire, même après une opération pour adénome de la prostate.

Après opération pour adénome, le tissu prostatique qui a été enlevé est systématiquement analysé et le risque de découvrir un cancer méconnu avant l'opération est d'environ 5%.

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9/Quelle est l'espérance de vie après traitement pour cancer de la prostate ?

Après traitement pour un cancer localisé, l'espérance de vie à 10 ans est d'environ 80 à 90%, après chirurgie (prostatectomie totale), radiothérapie ou curiethérapie. Si le cancer avait déjà dépassé les limites de la prostate avant le traitement, l'espérance de vie est d'autant plus diminuée que le cancer a dépassé la capsule prostatique, envahit les vésicules séminales, ou atteint les ganglions.

En cas de métastases à distance (osseuses en particulier ), le traitement hormonal permet une réponse, souvent spectaculaire avec normalisation du PSA et disparition des douleurs éventuelles, dans environ 80% des cas. La durée de cette réponse est en moyenne de deux ans, mais peut parfois atteindre plusieurs années.

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10/Peut-on être opéré plusieurs fois pour adénome de la prostate ?

L'adénome de la prostate peut repousser, très lentement, après avoir été enlevé une première fois et il peut arriver que des patients nécessitent d'être réopérés 10 à 15 ans après une première intervention. Parfois, la première intervention a été incomplète ou la cicatrisation a entraîné un rétrécissement, nécessitant une seconde intervention quelques mois ou quelques années après la première.

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11/En cas de cancer découvert d'un seul côté de la prostate, peut-on n'enlever que la partie atteinte ?

Non. Même si le toucher rectal ou les biopsies prostatiques ne mettent en évidence le cancer que d'un seul côté, sur un seul lobe de la prostate, on sait qu'il s'agit d'un cancer multifocal et que l'on retrouve généralement au microscope plusieurs foyers (en moyenne 7) répartis dans l'ensemble de la glande. Pour cette raison, il est indispensable de faire l'ablation de l'ensemble de la glande en cas d'opération, ou de traiter l'ensemble de la glande en cas de radiothérapie externe ou de curiethérapie.

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Non. Le traitement médical de l'adénome n'empêche pas de détecter le cancer. Les a -bloquants et les extraits de plante n'ont pas d'influence sur le diagnostic de cancer. Le finastéride diminue le taux de PSA de moitié après 3 mois de traitement, mais la valeur diagnostique du PSA n'en est pas modifiée. Après traitement chirurgical de l'adénome, il peut exister une induration cicatricielle au toucher rectal.

 
 

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Oui. L'adénome peut augmenter le taux de PSA, mais volume pour volume, l'augmentation est 10 fois moindre que celle liée au cancer

( 0,3 ng/ml/g en cas d''adénome, contre 3,5 ng/ml/g en cas de cancer prostatique)

Un adénome volumineux peut donc entraîner une augmentation significative du PSA, parfois > 10 ng/ml.
Le concept de "densité du PSA" (PSA/volume prostatique) permet de tenir compte du volume de l'adénome dans l'interprétation du taux de PSA.

La densité du PSA (PSAD) : La densité du PSA est calculée par le rapport du PSA sérique en ng/ml sur le volume prostatique en ml. Ce rapport, exprimé sans unité, est donc un moyen de tenir compte du volume d'adénome sécrétant le PSA. Chez les patients ayant un taux intermédiaire de PSA (4,1 à 10,0 ng/ml), une densité de PSA < 0,15 est un argument en faveur d'une simple hyperplasie bénigne de la prostate. Il faut cependant noter que la densité du PSA repose sur la mesure du volume prostatique, qui est assez imprécise, même par échographie endorectale.

 
 

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14/Quelles sont les différentes causes d'augmentation du PSA:

Adénome (HBP)

Cancer de la prostate

Prostatite aiguë

Rétention urinaire

Manipulations prostatiques (TR, cystoscopie, échographie endorectale)

Ejaculation récente

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Le concept du ratio PSA libre/PSA total repose sur le fait que le PSA circule dans le sang en grande partie lié à des protéines, l' a -1-antichymotrypsine (PSA-ACT) et l' a -2-macroglobuline (PSA-AMG). Des tests permettent de doser séparément le PSA total, le PSA lié et le PSA libre. La proportion de PSA libre est plus basse en cas de cancer de la prostate qu'en cas d'adénome, et le dosage simultané des différentes formes de PSA pourrait aider à distinguer entre adénome prostatique et cancer.

Ainsi, un pourcentage de PSA libre < 15 % permet de détecter la plupart des cancers et d'éliminer environ 30 % des biopsies négatives chez des patients ayant un taux intermédiaire de PSA (entre 4 et 10 ng/ml). L’intérêt de ce ratio est donc d'éviter de proposer des biopsies inutiles à de nombreux patients, sans méconnaître la plupart des cancers.

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SCHEMA 8
L'adénomectomie est faite en cas d'adénome bénin de gros volume (>60g), alors que la prostatectomie est faite en cas de cancer. Les effets secondaires sont très différents.
 
ADENOME CANCER
Résection endoscopique (prostate < 60 g)
Adénomectomie (prostate > 60 g) Prostatectomie totale
éjaculation rétrograde* pas d'éjaculation**
impuissance 0 % 60 - 100 %
incontinence 1 % 10 %

* Le sperme est produit par la prostate et les vésicules séminales, mais passe dans la vessie au moment de l'éjaculation. Il est ensuite évacué avec les urines.
** Le sperme n'est pas produit puisque la prostate et les vésicules séminales ont été enlevés en totalité.
A noter les faux amis en anglais:
Adénomectomie (pour adénome bénin) se dit "prostatectomy"
Prostatectomie totale (pour cancer) se dit "radical prostatectomy"

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Il n'y a aucun facteur favorisant connu pour l'adénome
Il y a des facteurs favorisants du cancer :
. régime riche en graisses animales
. ethniques (cancer rare chez les asiatiques, fréquent chez les afro-américains, et les scandinaves)
. familiaux/génétiques

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Non, la prostate n'a aucun rôle sur l'activité sexuelle. Son rôle n'est que de produire le liquide spermatique dans lequel se trouvent les spermatozoïdes produits par les testicules.
Mais :

. L'infection prostatique peut entraîner une hémospermie (présence de sang dans le sperme).

. L'évolution des troubles, et en particulier la mauvaise vidange de la vessie peut entraîner des érections nocturnes douloureuses

. L'adénome peut entraîner une diminution du volume de l'éjaculation qui peut perturber la sexualité de certains patients

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. Les a bloquants n'entraînent pas de troubles de la sexualité, sauf la tamsulosine qui peut entraîner une diminution du volume de l'éjaculation dans certains cas.

. Le finastéride (Chibro-Proscar®) et le dutastéride (Avodart®) peuvent entraîner des troubles de l'érection et de la libido dans certains cas.
. Le traitement chirurgical entraîne une éjaculation rétrograde dans 80 % des cas. Le risque est diminué en cas d'incision cervico-prostatique.
. Les biopsies prostatiques peuvent entraîner une hémospermie (sang dans le sperme) pendant 2 à 3 semaines

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La testostérone, prescrite en cas de baisse de la libido et/ou d'impuissance, stimule la croissance des cellules prostatiques et peut favoriser le développement d'un cancer prostatique.

Il faut donc, avant tout traitement par testostérone, vérifier la prostate par un toucher rectal et un dosage du PSA, puis maintenir une surveillance annuelle

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Le taux de PSA est très légèrement augmenté après éjaculation, mais le risque de cancer de la prostate n'est pas augmenté par l'activité sexuelle, même importante.

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Une abstinence de 1 mois est recommandée car il y a un risque de saignement urinaire (par chute d'escarres) due à l'augmentation de la tension veineuse au niveau pelvien au moment des rapports
Même s'il existe une éjaculation rétrograde dans 80 % des cas, les mesures de contraception éventuelle doivent être poursuivies.

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Après résection endoscopique ou adénomectomie par voie haute pour adénome, il y a une éjaculation rétrograde chez 80 % des patients. Le sperme est donc retrouvé dans la vessie, et on peut éventuellement, par sondage vésical post-coïtal, disposer de sperme pour faire une insémination artificielle.
Après prostatectomie totale pour cancer, la stérilité est constante est définitive.

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24/Pourquoi n'y a-t-il pas de grande campagne de dépistage du cancer de la prostate?

Le problème est celui de la détection de petits cancers qui ne nécessitent aucun traitement. Le vrai problème est donc bien de dépister les seules formes ayant une importance clinique, en identifiant les tumeurs dont l'évolution naturelle épargnera le patient.
Cependant, cette sélection est difficile à faire en l'absence de critères d'agressivité tumorale bien définis. Si tous les cancers dépistés sont traités, les inconvénients immédiats liés à la morbidité et à la mortalité des moyens diagnostiques et des traitements diminuent beaucoup le bénéfice à long terme que l'on peut attendre du traitement. Sur le plan économique, le dépistage entraîne un coût très important, immédiat, pour un bénéfice potentiel peut être faible qui ne pourra être évalué que 10 à 15 ans plus tard, au mieux.
Les risques d'un dépistage agressif et des traitements sont déjà relativement clairs, alors que les bénéfices sont encore à prouver.

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25/ Peut-on prévenir la survenue d'un cancer de la prostate?

L'incidence du cancer latent est relativement stable dans le monde, même si l'incidence du cancer clinique varie fortement selon les pays et les ethnies. Ceci laisse penser que des différences environnementales, sur lesquelles on peut agir, sont responsables de la promotion du cancer. Tout cofacteur pouvant empêcher le passage du cancer d'un stade latent à un stade cliniquement évolutif peut être considéré dans le cadre d'un tel essai.

- Régime alimentaire : De nombreuses études ont montré qu'un régime riche en graisses peut augmenter le risque de cancer de la prostate. Dans le monde, il y a une corrélation entre l'augmentation de la consommation en graisses et la mortalité spécifique par cancer prostatique. On ignore cependant si la modification du régime par une diminution de l'absorption de graisses peut diminuer le risque de cancer prostatique. Malgré quelques certains écrits repris par la grande presse, il n'y a aucune preuve qu'un régime riche en tomates, en thé vert ou en jus de grenade fasse diminuer le risque de cancer de la prostate.

- Prévention médicamenteuse :
. Difluorométhylornithine (DFMO) : ce produit inhibe la synthèse des polyamines, dont la concentration est particulièrement élevée dans la prostate. De fait, on a montré que ce produit avait une action préventive dans le modèle de cancer de la prostate du rat Dunning R3327.

. Rétinoïdes : la classe des rétinoïdes inclue le rétinol et ses analogues qui agissent sur des récepteurs pour induire une différenciation dans de nombreux modèles tumoraux. Le rétinoïde 4-HPR est actuellement testé comme agent préventif chez des patients ayant une augmentation du PSA et des biopsies de prostate négatives. La toxicité n'est cependant pas négligeable et cela souligne le fait que pour pouvoir être utilisée comme agent préventif, donc chez des hommes sains, toute substance doit être particulièrement sûre et bien tolérée.

. Inhibiteurs de la 5 a réductase : les inhibiteurs de la 5 a réductase pourraient inhiber l'apparition du cancer de la prostate en raison de leur activité anti-androgène. L'observation que l'activité 5 a réductase est basse dans les populations où l'incidence du cancer de la prostate est faible parait confirmer cette hypothèse. Le NCI (National Cancer Institute) a conduit une étude randomisée en double aveugle contre placebo pour déterminer si l'inhibition de la 5 a réductase peut diminuer l'incidence du cancer prostatique. L'étude a inclus 18.000 hommes suivis pendant 7 ans. L'étude prospective a été arrêtée 15 mois avant la date prévue car l'objectif principal, la diminution de la prévalence du cancer de la prostate dans le groupe traité par finastéride, a été atteint. Parmi les 9060 hommes évaluables, un cancer de la prostate a été détecté chez 18,4 % des hommes recevant le finastéride, contre 24,4 % de ceux prenant du placebo, la diminution du risque relatif de cancer étant donc de 24,8 %. Une différence d'incidence des tumeurs de grade élevé a été notée dans la première année de l'étude : cela suggère une sélection des tumeurs de haut grade par le finastéride qui inhiberait de fait les tumeurs de bas grade, Cette étude suggère que le finastéride peut effectivement diminuer la prévalence du cancer de bas grade et diminuer son incidence sur plusieurs années.

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26/Comment améliorer la qualité de vie des patients traités pour cancer de la prostate?

L'amélioration de la qualité de vie a concerné différents aspects du cancer de la prostate et des traitements.

En ce qui concerne le traitement hormonal, plusieurs études ont montré que le blocage androgénique total, associant un antiandrogène non stéroïdien à la castration, permet d'obtenir une amélioration significative de la qualité de vie chez un certain nombre de patients. L'amélioration récente de la galénique de plusieurs produits, avec certains antiandrogènes qui ne nécessitent qu'un comprimé par jour et certains agonistes de la LHRH qui ne nécessitent qu'une injection tous les deux ou trois mois, ont été des éléments de cette amélioration du confort du patient.

Chez les patients en échappement hormonal et présentant une obstruction urétérale uni- ou bilatérale, le développement des techniques endo-urologiques, en particulier avec la mise en place de sondes urétérales internes en double J, a permis d'obtenir une amélioration considérable du confort de survie chez des patients qui avaient auparavant des dérivations urinaires externes dont la mortalité et la morbidité étaient très importantes. Aujourd'hui, l'insuffisance rénale peut être évitée par la mise en place d'une endoprothèse urétérale en cas d'obstruction urétérale.

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27/ Quelles sont les patients qui peuvent être traités par curiethérapie en cas de cancer de la prostate ?

La radiothérapie interstitielle par implantation de grains d’iode radioactif (I125) est réservée aux tumeurs localisées, intraprostatiques. Les indications optimales répondent aux critères suivants :

- cancer localisé à la prostate, sans effraction capsulaire et sans envahissement des vésicules séminales visibles à l'IRM endorectale.

- score de Gleason inférieur ou égal à 7

- taux sérique de PSA inférieur à 15.

- absence d'opération prostatique antérieure (qui augmente les risques de complications urinaires).

- volume prostatique inférieur à 40 - 50cc.

voir également:
3.4.3.2. La curiethérapie

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28/ L'activité sexuelle modifie-t-elle l'efficacité des traitements?

Non. Il n'y a aucune relation entre l'activité sexuelle (fréquence des rapports, type des rapports, nombre de partenaires, etc…) et le développement et/ou la progression du cancer de la prostate. De même, on peut continuer à avoir une activité sexuelle pendant ou après un traitement pour cancer de la prostate, sans que cela influence le risque de progression ou de récidive du cancer.

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29/ Le PSA peut-il fluctuer? Pourquoi?

Le taux de PSA peut varier d'un dosage à un autre pour différentes raisons:

Des variations naturelles du PSA sont observées dans la journée chez un même individu.

Des variations sont dues à la technique de dosage qui n'est pas strictement reproductible d'une fois sur l'autre: cela explique pourquoi de nombreux laboratoires gardent du sérum congelé et refont le dosage de l'ancienne prise de sang avec le nouveau, pour éliminer ce type d'erreur. Cela explique pourquoi le taux de PSA sur le sérum "repris" est souvent différent du taux initial.

Le taux de PSA peut être augmenté, de façon transitoire, après éjaculation, pratique du vélo, toucher rectal, infection prostatique (prostatite), biopsies prostatiques…

 
 

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30/ Quels sont les facteurs de risque favorisant le développement du cancer de la prostate ?

L'âge :
L'âge est le principal facteur de risque et la fréquence du cancer augmente progressivement après 60 ans. La maladie est très rare avant 50 ans.

Origines géographique et ethnique :
Le risque de cancer de la prostate est plus important en Amérique du Nord et en Europe du Nord (pays scandinaves) et beaucoup plus bas en Extrême Orient. Aux Etats Unis, le risque est beaucoup plus élevé chez les afro-américains et beaucoup plus bas chez les américains d'origine asiatique. Il faut cependant souligner que le taux de cancers latents, microscopiques, est le même dans toutes les populations et cela suggère que des facteurs génétiques existent et peuvent être stimulés par des facteurs alimentaires ou environnementaux qui sont encore inconnus.

Antécédents familiaux :
L'existence d'un parent du premier degré (frère ou père) double ou triple le risque pour un individu d'avoir lui-même un cancer de la prostate. 5 à 10% des cas de cancers de la prostate sont réellement héréditaires, avec une base génétique, et un gène du cancer de la prostate héréditaire (HPC) a été localisé dans le bras court du chromosome 1q. Les formes héréditaires sont particulièrement soupçonnées quand il existe au moins trois membres de la famille atteints et que l'âge de découverte du cancer est inférieur à 55 ans.

Rôle des hormones :
Si le cancer de la prostate est évidemment sous influence hormonale, en particulier de la testostérone et de son dérivé actif la dihydrotestostérone (DHT), il n'y a pas de corrélation entre le taux d'hormones mâles dans le sang et le risque de cancer de la prostate. Il faut veiller à exclure la présence d'un cancer de la prostate avant de prescrire un traitement substitutif par des hormones mâles (par exemple en cas d'impuissance).

Rôle de l'alimentation :
Il y a une corrélation dans le monde entre la fréquence du cancer de la prostate dans les populations et la consommation de graisses animales ou de viande rouge. Le b carotène semble avoir un rôle protecteur contre le développement de certains cancers. Le régime alimentaire asiatique, où la fréquence du cancer de la prostate est très basse, contient des taux élevés de vitamine A qui semble donc avoir une action anti-carcinogénique.
L’étude SELECT a été interrompue prématurément, l’étude intermédiaire ayant montré qu’il n’y avait pas d’avantage à attendre de la prise des suppléments de sélénium et de vitamine E, et qu’il y avait même une augmentation non significative de l’incidence du cancer de la prostate chez les sujets prenant la vitamine E. Ce résultat souligne le fait que des suppléments alimentaires apparemment anodins peuvent être non seulement inefficaces mais parfois potentiellement nocifs.
L’étude SWOG S9917, un essai randomisé de phase III sur la prévention du cancer de la prostate par le sélénium chez des hommes ayant un PIN de haut grade et un taux de PSA < 10 ng/ml n’a pas non plus montré d’effet bénéfique du sélénium.

Actuellement, aucune recommandation alimentaire ne peut donc être faite.

Rôle de l'activité sexuelle :
Il n'y a aucune relation prouvée entre les habitudes sexuelles et le cancer de la prostate.

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31/ Qu'est-ce qu'un cancer ?

Tous les organes du corps humain sont faits de milliards de petits éléments appelés cellules. Le cancer est une maladie qui touche les cellules. D'habitude les cellules se reproduisent dans l'organe où elles existent et elles donnent naissance à des cellules identiques, qui assurent les mêmes fonctions que la cellule initiale. Les divisions se font de façon ordonnée pour respecter l'organisation des tissus et des organes. En cas de cancer, tous ces mécanismes deviennent anarchiques et les cellules se divisent pour donner des cellules différentes, ayant des propriétés différentes, sans respect de l'architecture normale. Cela donne naissance à une tumeur qui peut être soit bénigne, soit maligne.

En cas de tumeur bénigne, les cellules n'essaiment pas vers d'autres parties du corps mais la tumeur augmente de volume localement et peut comprimer les organes de voisinage.

En cas de tumeur maligne, cancéreuse, les cellules cancéreuses peuvent essaimer vers d'autres organes et envahir et détruire les tissus avoisinants. Les cellules peuvent donc partir de la tumeur initiale (primaire), par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, pour coloniser des organes à distance (ganglions, foie, os, poumons …) et former des tumeurs secondaires (métastases). Il faut souligner que les cellules des tumeurs secondaires gardent leurs caractéristiques initiales, et dans le cas particulier la sensibilité au traitement hormonal efficace dans le cancer de la prostate. La différence entre tumeur bénigne et maligne repose sur l'examen des prélèvements (biopsies) au microscope, fait par un médecin spécialiste (anatomo-pathologiste).

Chaque cancer a des caractéristiques spécifiques et tous les cancers n'ont pas la même évolution et ne se traitent pas de la même façon.

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32/ On me propose de participer à un essai clinique (protocole). que faut-il en penser?

Il y a en permanence des recherches pour essayer d'améliorer les traitements du cancer et cela se fait par des essais des nouveaux médicaments chez des patients. Ces essais sont appelés des essais cliniques, ou protocoles, et de nombreux médecins et patients y participent. Il est donc possible que votre médecin vous propose de participer à un tel essai.

Il s'agit en général de comparer un nouveau traitement, dont on pense qu'il est plus efficace que le traitement habituel ou qu'il a moins d'effets secondaires. On compare donc le nouveau traitement et le traitement habituel dans le cadre d'un protocole. Le traitement que reçoit chaque patient est habituellement tiré au sort et cela est fait de telle façon que ni le médecin ni le patient ne sait lequel des deux traitements il reçoit. Ceci est la seule façon de comparer valablement l'efficacité et les effets secondaires de chaque traitement. En France, les protocoles sont soumis à une législation très stricte et doivent être approuvés par un Comité de Protection des Personnes.

Les patients doivent accepter d'entrer dans le protocole et ont une information particulière sur les risques et les bénéfices de chacun des traitements avant de signer un consentement éclairé. Le fait d'accepter de participer à un protocole n'empêche pas de quitter celui-ci à n'importe quel moment et de continuer à être soigné ensuite. La décision de participer à un protocole de recherche permet de faire avancer la science et de faire progresser les traitements, voire souvent d'obtenir un meilleur résultat si le nouveau traitement testé est supérieur au traitement habituel. Il est évident que tous les traitements ont été testés un jour dans un protocole et que le traitement habituel utilisé pour tel ou tel cancer a été adopté après avoir été testé chez des patients traités avant vous.

 

33/ Où est pratiquée la technique de curiethérapie interactive en 3D ?


Liste des principaux centres de curiethérapie 3D en temps réel.

Centre François Baclesse
CAEN
Dr Lesaunier

Polyclinique du Bois
LILLE
Dr Martin

CHU Limoges
LIMOGES
Pr Clavere

CHU Fort de France
MARTINIQUE
Dr Escarmant

Polyclinique Saint Roch
MONTPELLIER
Dr Janssen

Clinique Hartmann. Centre de radiothérapie
LEVALLOIS
Dr Chauveinc

Centre Antoine Lacassagne
NICE
Dr Hannoun-Lévi

Institut Curie/ Fondation St Jean de Dieu
PARIS
Pr Flam, Dr Pontvert

CHU Poitiers
POITIERS
Dr Guérif

Clinique Courlancy
REIMS
Dr Mallet

Centre Henri Bequerel
ROUEN
Dr Dubray

Centre René Gauducheau
SAINT HERBLAIN
Dr Mahé

CHU Grenoble
GRENOBLE
Pr Bolla

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34/ Le finasteride (Chibro-Proscar®) et le dutastéride (Avodart ®) font-ils diminuer le taux de psa ?

Effectivement, le taux sanguin de PSA diminue de moitié après quelques mois de traitement par finastéride (Chibro-Proscar®) ou dutastéride (Avodart ®), mais cela ne modifie pas la capacité du taux de PSA à détecter un éventuel cancer de la prostate. (Référence: Treatment with finasteride preserves usefulness of prostate-specific antigen in the detection of prostate cancer: results of a randomized, double-blind, placebo-controlled clinical trial. PLESS Study Group. Proscar Long-term Efficacy and Safety Study. Urology 1998 Aug;52(2):195-201

35/ Après le traitement par radiothérapie d'un cancer de la prostate, quelle-est la fréquence de contrôle du taux de P.S.A ?

Après radiothérapie externe, le taux de PSA est habituellement contrôlé à 3 et 6 mois après la fin de la radiothérapie (il doit atteindre alors son minimum). Ensuite, si tout va bien, tous les 6 mois pendant 2 ans , puis annuellement.
Ceci est le schéma habituel, mais peut varier selon les cas.

 
 
 
36/ La rééducation est-elle efficace en cas d'incontinence après une prostatectomie radicale ?

La rééducation est efficace s'il n'y a pas eu de dommage irréversible du sphincter urinaire au cours de l'intervention, et si la rééducation est bien faite avec du bio-feedback, la stimulation endorectale, et surtout un kinésithérapeute entraîné,.
Habituellement, 20 séances sont prescrites, et il faut souvent 2 à 3 mois pour récupérer une continence quasi-normale. Ce n'est qu'en cas de fuites importantes et persistantes, après plusieurs mois, que la mise en place d'un sphincter artificiel peut se discuter.

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37/ Quelle est la valeur normale du taux de PSA après une opération de la prostate?

Cela dépend du type d'opération, car il y a deux cas distincts :
- En cas d'ablation totale de la prostate, faite en cas de cancer de la prostate, il n'y a théoriquement plus de cellule prostatique et le taux de PSA est donc nul. En pratique, le résultat rendu par les laboratoirement est rarement strictement à zéro compte tenu des méthodes de dosage, et le résultat habituel est inférieur à 0,07-0,1 ng/ml. Il faut compter 3 à 4 semaines pour obtenir le taux minimum après l'ablation de la prostate.

- En cas d'ablation partielle de la prostate, c'est à dire en cas d'adénone bénin de la prostate, on laisse la périphérie de la prostate (ou "coque prostatique") que ce soit en cas d'opération par les voies naturelles (en cas d'adénome peu volumineux), ou d'intervention "ouverte" (en cas d'adénome volumineux). Après une intervention de ce type, qui laisse effectivement la "coque prostatique", le taux de PSA doit être dans les limites de la normale (0 à 4 ng/ml pour la plupart des techniques de dosage utilisées en France). Cela pour un dosage fait à une certaine distance (2-3 mois) après l'intervention.

 
 
 
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Dernière mise à jour des informations médicales et légales le 15 01 2018
Dernière modification de cette page effectuée le 18 07 2017

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